Contexte
Depuis 25 ans en Europe, la performance des formations de l’enseignement supérieur est de plus en plus questionnée. Au-delà des indicateurs classiques de suivis de cohortes d’étudiants, de nouveaux critères d’évaluation sont apparus : environnement scientifique et socio-économique ; place dans l’offre globale de formation ; rôle et composition des équipes pédagogiques ; taux d’insertion professionnelle et de poursuite d’études ; place de la recherche, de la professionnalisation ; organisation de l’alternance ; atteinte des acquis d’apprentissage ; évaluation des enseignements par les étudiants ; etc.
Mais quelles performances du processus de formation souhaite-t-on évaluer ? Pourquoi ? Pour qui ? Comment ?
L’association QUARES organise tous les ans une école inter-organismes sur la qualité en recherche et en enseignement supérieur en France, du côté de Montpellier. Pour cette 15ème école d’été, QUARES a sollicité Olivier DIONIGI pour concevoir et animer un atelier intitulé « Performance d’un processus de formation ».
Points abordés
L’atelier a été un temps d’identification des différents niveaux d’évaluation d’un processus de formation universitaire en faisant le parallèle avec la formation non diplômante pour aborder les concepts d’ingénierie de formation et d’ingénierie pédagogique.
Les travaux de l’atelier ont consisté à identifier pour 3 processus de formation -« Elaborer une formation » ; « Dispenser un enseignement » et « Former un étudiant »- les principales étapes, les critères possibles d’évaluation et les principaux référentiels existants (European Standards and Guidelines ; référentiels du Haut Conseil de l’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur – HCERES, référentiel de la Commission des titres de l’Ingénieur -CTI)
Résultats
Les participants ont pris la mesure de la diversité des critères à prendre en compte pour mesurer la performance d’une formation universitaire notamment suivant les points de vue (tutelle, direction de l’établissement, équipe administrative, équipe pédagogique, étudiants et diplômés, entreprises et laboratoires, acteurs socio-économiques, acteurs des dispositifs d’accueil et d’orientation, dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle, etc.).
Certains ont dépassé la vision « administrative » de la formation (indicateurs de suivi de cohortes remontés aux tutelles ; indicateurs propres à la scolarité) pour découvrir les différents processus liés au « cycle de vie » d’une formation et au « cycle de vie » d’un étudiant de manière appliquée à une université.